Dragon Ball Z : pratiquement toutes les personnes nées entre 1980 et 2000 ayant eu une télévision connaissent ce manga par le biais de l’excellente série (passant en France sur le Club Dorothée à l’époque) qui lui fut dédiée. Ecrit par Akira Toriyama à partir de 1984, cette série narre les aventures du jeune Sangoku (appelé souvent Goku) de son enfance jusqu’à l’âge adulte. L’enfance est racontée dans Dragon Ball, et les épopées de sa vie d’adulte dans Dragon Ball Z (DBZ). Dans cet article, nous allons voir quelques effets employés par Toriyama pour transmettre une idée, un sentiment aux lecteurs et spectateurs sans avoir à le faire dire explicitement par un des personnages (ce que Dragon Ball Super échouera souvent à faire^^).
Introduction :
Au cours du récit, en particulier dans le genre shönen auquel appartient DBZ, le personnage principal ainsi que ses acolytes et ses ennemis sont en permanence amenés à connaître des évolutions de par les épreuves physiques et émotionnelles qu’ils traversent, et également grâce à l’entraînement intensif auquel ils se soumettent (c’est un point qui revient très fréquemment dans ce genre). Les remarques des acolytes du héros durant les épreuves de ce-dernier ont souvent pour objectif d’expliquer au spectateur ce qu’il est en train d’observer. En outre, ces dialogues permettent par exemple de souligner les prodiges que réalise le héros et l’évolution qu’il a réalisée. Mais souvent, plutôt que de nous le dire, c’est lorsque l’auteur nous le « montre » que ce type de transformation est le plus impressionnant et qu’il fait ressentir des émotions au spectateur qui vit alors pleinement l’action. Nous allons donc passer en revue quelques procédés et techniques employés par Toriyama qui inspirèrent par la suite nombre de mangas.
L’aura de puissance :
Très très connu, l’emploi d’un « nuage » d’énergie autour du personnage permet de manifester la puissance se dégageant de lui. Tout d’abord utiliser sous la forme d’une aura rouge pour le Kaio Ken de Goku et blanche pour Végéta dans le combat entre ces deux antagonistes, cette « marque » de fabrique deviendra iconique grâce à sa forme « jaune » lors de la transformation de Goku en Super Sayen pendant son combat contre Freezer.
De manière générale, cette aura parle instinctivement au spectateur : plus elle est brillante, grande et dynamique, plus le héros gagne en puissance. C’est un peu ce qui sera utilisé dans Naruto, avec son chakra de Kyuubi lorsqu’il se mettra en colère.
Les yeux sans pupille :
Généralement, lorsque les pupilles disparaissent des yeux d’un personnage, cela signifie qu’il est en colère et symbolise en quelque sorte le glissement de sa conscience dans un état second (où il est tout puissant). Ce procédé est repris par bon nombre de mangas afin de représenter ce changement d’état de leurs personnages.
La présence écrasante et le monde qui tremble :
Selon les mangas, ce phénomène se manifeste de différente manière. Dans DBZ, il sera entre autres montré grâce aux scooters des cohortes de Freezer, capables de mesurer la force de combat d’une personne. Ce qui donnera le fameux meme où Végéta voit la force de Goku crever le plafond.
Dans le manga Bleach, cette force sera représentée par l’énergie vitale des personnages, appelé reiatsu. Lorsque celui-ci est trop élevé, les personnes présentes dans l’environnement proche de l’émetteur de cette force sont écrasées par son pouvoir.

Dans l’animation dédiée à Bleach, le reiatsu sera représenté par des petits stries sur l’image.
Les encaissements de coups volontaires :
Souvent, pour manifester la montée rapide et soudaine en puissance d’un personnage, ce-dernier laisse son adversaire lui porter un violent coup, ce coup ne lui provoquant bien entendu aucun dommage notable. Une des scènes les plus emblématiques de cela est l’arrivée de Cell à son stade final : Végéta le frappera de toutes se forces à la nuque, mais cela ne provoquera rien.
Cet effet sera également employé dans Bleach : lorsque le héros, Ichigo, rencontrera Kenpachi pour la première fois, ce-dernier lui permettra de lui asséner un coup de sabre de toutes ses forces. Bien entendu, Ichigo ne parviendra même pas à faire saigner son adversaire.
Le calme badass :
Cette quiétude du personnage (souvent le héros) intervient pratiquement systématiquement après un entraînement intensif. Goku le manifestera lorsqu’il reviendra de chez Kaio et qu’il terrassera Nappa en une seconde, et la scène quasi identique aura lieu lorsqu’il arrivera sur la planète Namek après son entraînement abord de sa capsule spatiale.
Ce procédé sera repris dans Bleach lorsqu’Ichigo combat les vice-capitaines pour sauver sa « douce » après être parvenu à invoqué son Bankaï. Il en fera de même après s’être entraîné aux côtés de son père, fin prêt à combattre son ennemi juré : Aizen. Enfin, dans Naruto, lorsque ce-dernier revient du monde des grenouilles pour affronter Pain, il apparaît dans une posture « jmelapète » et engage le combat avec un calme olympien.
Les muscles saillants et l’augmentation de volume :
Il ne faut pas oublier qu’une des technique les plus évidentes pour manifester la montée en force d’un personnage est tout simplement d’augmenter la taille de ses biscottos. Ce procédé a été sur-employé pour Brolly et Maître Roshi. Il sera également employé dans Avatar le dernier maître de l’air pour montrer la remise en forme de Hiro. Ce procédé est un des plus parlants car il fait écho à la congestion musculaire naturelle que l’on observe chez une personne en pleine activité physique.
La prochaine fois que vous assisterez à l’emploi de l’une de ces techniques, j’espère que vous aurez une petite pensée pour ce manga qui a fait rêver des générations de fans.
Je vous dis à bientôt,
H